Résumé :
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Mémoire labyrinthe où se tapissent les silences traumatiques, où s'enfouissent les souvenirs froissés, où se mythifie l'événement. De la Grande Guerre aux massacres algériens de 1997, le XXe siècle est bien celui des génocides. C'est celui de la Shoah, du Goulag, du cauchemar cambodgien, du drame bosniaque, de la tragédie rwandaise. Comment montrer l'immontrable et exprimer l'horrible ? L'artiste se heurte au rapport à l'intime et à la représentation métaphorique. L'historien tente de lever les secrets, de rétablir des faits parfois reconstruits. Le philosophe revisite les modes de pensée. L'indicible ne pourrait-il générer que du vide ? Pour le témoin qui a vécu le drame, c'est bien un devoir que de donner à voir les traces avant leur effacement. De leur côté, les institutions internationales sont confrontées à une question cruciale : à quel degré d'universalité peut-on situer le crime contre l'humanité ? Témoigner, juger, fouiller le passé, commémorer, autant de gestes indispensables à la mémoire, racine de notre pensée présente. Cet ouvrage a été dirigé par Christian Coq et Jean-Pierre Bacot.
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