Résumé :
|
La France a toujours v¥cu d'une tension entre l'esprit national et le g¥nie des pays qui la composent, entre l'universel et le particulier. Mona Ozouf se souvient l'avoir ressentie et int¥rioris¥e au cours d'une enfance bretonne. Dans un territoire exigu et clos, entre ¥cole, ¥glise et maison, il fallait vivre avec trois lots de croyances disparates, souvent antagonistes. A la maison, tout parlait de l'appartenance a la Bretagne ? L'¥cole, elle, au nom de l'universelle patrie des droits de l'homme professait l'indiff¥rence aux identit¥s locales. Quant a l'Eglise, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'¥cole comme celle de la maison. En faisant revivre ces croyances d¥saccord¥es, Mona Ozouf retrouve des questions qui n'ont rien perdu de leur acuit¥. Pourquoi la France s'est-elle montr¥e aussi r¥tive a accepter une pluralit¥ toujours ressentie comme une menace ? Faut-il n¥cessairement opposer un r¥publicanisme passionn¥ment attach¥ a l'universel et des particularismes invariablement jug¥s r¥trogrades ? A quelles conditions combiner les attachements particuliers et l'exigence de l'universel ? En d'autres termes, comment vivre heureusement la " composition fran?aise " ?
|